Vit et travaille à Bafoussam.
J.B Ngnetchopa appartient à une famille de sculpteurs traditionnels: son grand-père, Mube Massagoung, jouissait d'une certaine renommée. C'est à l'âge de 16 ans que Jean-baptiste commence sa formation de sculpteur sur bois; elle durera sept ans.
Outre la technique sur bois, Jean-baptiste s'initie et s'imprègne des thèmes qui constituent l'identité culturelle de son groupe ethnique les Bamilékés, population essentiellement agricole. Ses premières oeuvres sont fortement imprégnées de cette culture. Les thèmes évoquent soit la vie villageoise et son cortège de cérémonies (initiation, funérailles, danses), soit la vie religieuse. Jean-baptiste est en effet très pieux et pratique à l'occasion la médecine traditionnelle. Sa sculpture se présente sous forme de grands panneaux, en Iroko ou acajou, taillés en ronde-bosse. Les premières infidélités faîtes à cette thématique traditionnelle concernent les portraits de personnalités camerounaises ou étrangères comme François Mitterrand, Elisabeth II ou Mao Tsé Toung. En 1985, il opère une rupture radicale avec l'imaginaire Bamiléké et entreprend une série de tableaux sur bois qui représentent des billets de banque. Son premier billet sculpté est un billet de "One Dollar". Vient ensuite une série consacrée aux billets de banque africains puis à ceux du monde entier. Lorsque je l'ai interrogé sur sa nouvelle pratique il me répondit: "Il y a des gens riches qui mettent leur argent au coffre- fort. Cet argent dort et se dévalorise. Je propose à ces gens riches de me céder une partie de leur argent en échange d'un billet sculpté avec lequel ils peuvent vivre et qu'ils peuvent exposer. De plus ce billet en bois prendra beaucoup de valeur".
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