venerdì 27 febbraio 2015

STEPHANE L'HÔTE | PHOTOGRAPHER

La photographie par besoin
Au plus loin que je me souvienne, j’ai toujours fait de la photographie. Tout petit déjà, que ce soit pour jouer ou pour immortaliser mes grands parents, les clichés se sont accumulés. Les années ont passé mais la passion est restée, c’est donc fort logiquement que les études se sont orientées vers l’image. Le reste n’est que le fruit du hasard et des rencontres. La télévision et la caméra ont été une révélation pour moi et les magazines se sont enchaînés aux quatre coins du monde. La vidéo m’a apporté une nouvelle façon de travailler, un esprit d’équipe mais a aussi révéler ses faiblesses. Une logistique un peu trop lourde pour une certaine catégorie de voyages et de rencontres. C’est donc tout naturellement que le retour à la photo s’est fait. Un homme et un boîtier pour découvrir des gens et des pays. Une équation simple mais si riche quand on sait l’appliquer. Depuis plus de 20 ans, j’ai parcouru des milliers de kilomètres et découvert beaucoup de modes de vie. Ce qui m’a le plus frappé, c’est une certaine philosophie de la vie que nous avons perdu. Une philosophie basée sur l’entraide et la famille, sur le sourire et la communication. Que ce soit en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine, les gens qui ne possèdent presque rien sont prêts à tout donner en guise d’hospitalité. Ils ont soif d’échange et désirent partager. Ma démarche artistique est simple et ne nécessite aucun artifi ce. Je veux juste montrer une certaine réalité et casser des idées préconçues. Bien sûr, il y a de la misère et de la violence dans le tiers-monde. Bien sûr tout n’est pas idyllique mais il y a cependant une richesse qu’on ne peut approcher qu’en étant proche des gens. Mes photos sont le témoignage de ces rencontres. Une série de regards, de scènes de vie, le refl et de moments partagés avec ces gens qui parfois sont devenus des amis.
Stéphane L’Hôte

Stéphane L’Hôte, Humaniste et pyxeliste
Au commencement était l’écrit, le journalisme de terrain, sportif de préférence. Très vite, l’oeil électronique de la caméra fut préféré au crayon, devenant au fi l des décennies l’outil, le complice, le prolongement d’une sensibilité toute entière étonnée par l’humain. Stéphane L’Hôte, journaliste, photographe, promène ainsi des confi ns de sa chère Normandie aux espaces les plus inattendues de la planète un regard que tout étonne, et une curiosité que seule la photographie et son pouvoir d’arrêter le temps semble aider à assouvir. Photographe, Stéphane L’hôte l’est devenu presque par nécessité, lorsque les contingences du journalisme de télévision se sont faites trop lourdes, trop étriquées parfois pour raconter la simplicité d’une émotion primaire. Admiré pour son sens du cadrage et du mouvement, ce Rouennais viscéral prolonge dans l’instantanée d’une image la vigueur et la puissance de scènes entières. Longtemps attiré par le spectacle du sport et de la mer, il a, au fi l du temps, resserré les focales de sa sensibilité pour pénétrer de plus en plus profondément dans l’émotion simple des merveilles de la terre et de l’humain, qu’il capture avec la même poésie au rythme des saisons de sa Normandie bucolique ou de l’aridité des réalités africaines ou asiatiques. L’image et le mouvement. Arrêter le temps ou le prolonger. Les interrogations du photographe trouvent chez les peintres à défaut de réponses intangibles force pistes à investir. Stéphane L’Hôte s’est ainsi naturellement rapproché des artistes dont les coups de pinceaux croquent avec tant de justesse une vérité habillée d’émotion. L’Hôte s’efforce depuis à peindre l’émotion à sa manière, toujours à coups de pixels. Son objectif fouille l’hiver Normand ou les sables du désert, l’eau, toujours, les fl euves et la mer, fi geant ici un mouvement, donnant là vie et sensualité à la matière. Et inexorablement, imperceptiblement, son oeil curieux des gens intercepte un geste, un sourire, un regard, révélateur d’une activité humaine. Stéphane L’Hôte aime ainsi se confronter à la découverte des métiers et de la créativité simple et quotidienne des gens croisés aux hasards des ses pérégrinations professionnelles ou personnelles. Infatigable voyageur, il vogue au fi l de ses envies vers l’insolite et l’insoupçonnable, témoin discret et perspicace du bouillonnement des vies d’ailleurs.
Denis Van Den Brink, écrivain




















All images © Stéphane L’Hôte

Nessun commento:

Posta un commento

ShareThis

post<li>
Related Posts with Thumbnails